Appui à la DRCQ du Cameroun : appui à la planification et à la budgétisation de la mise en œuvre du dossier mangue pour la campagne 2022

En Afrique de l’Ouest et centrale, l’importance économique des dégâts causés localement par les mouches des fruits sur la filière mangue s’est accrue ces dernières années. La filière d’exportation de la mangue traverse en outre une période de crise phytosanitaire liée au nombre trop élevé d’interceptions de lots en Europe en raison de la présence de mouches des fruits non européennes. La législation en vigueur en Europe établit un cadre réglementaire en vue de protéger les cultures des organismes nuisibles et d’éviter leur propagation sur le territoire européen. Aucun fruit piqué ne peut être importé en Europe, sous peine de rejet et de destruction totale du lot de mangues par les services phytosanitaires européens aux frais de l’exportateur.

Au cours des précédentes campagnes mangues, les interceptions de lots en provenance des pays d’Afrique de l’Ouest et centrale ont été importantes. A cet effet, les autorités européennes (Direction Générale de la Santé et de la Sécurité Alimentaire) ont mis en place de nouvelles règles que doivent respecter tous les pays qui exportent des mangues vers l’UE.

L’ONPV du Cameroun a transmis à l’UE son dossier expliquant en détail l’approche systémique qui est appliquée pour garantir que les envois de mangues sont exempts de mouche des fruits. Ce dossier a été approuvé et mis en œuvre pour la saison 2021. Malheureusement, des failles dans le système ou l’application des mesures ont mené à la détection d’organismes nuisibles à l’arrivée en Europe. Un audit interne a été réalisé par les agents de la DRCQ sur l’opérationnalisation du dossier mangue en octobre 2021 avec l’appui du COLEACP et 2 des majeures observations issues de cet audit interne sont les suivantes : absence d’un calendrier de contrôle officiel (descentes sur le terrain) ; absence d’une fiche de catégorisation des risques de chaque exportateur.